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Cyberguerre : Londres menace et Moscou réplique

Après la déclaration du secrétaire à la Défense britannique, affirmant que son pays pourrait "contre-attaquer" en cas de cyberagressions de la part de pays étrangers, notamment la Russie, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé à "ne pas lancer de course aux cyberarmements".

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a commenté la déclaration de Ben Wallace, ministre britannique de la Défense, qui a menacé de lancer des cyberattaques contre les pays hostiles au Royaume-Uni. « C’est l’idée de la nécessité d’augmenter les armements offensifs dans le cyberespace et le domaine de l’information qui est en train d’être implantée dans la conscience publique des pays membres de l’Otan. Nous appelons nos opposants à ne pas pousser le jeu trop loin et à ne pas lancer une course aux cyberarmements », a-t-elle déclaré aux médias.
Elle a rappelé que la Russie avait proposé à plusieurs reprises aux « partenaires britanniques » de tenir des consultations d’experts, mais a constaté que Londres préférait les déclarations « hostiles, agressives et déséquilibrées » à de tels contacts. « Nous soulignons une nouvelle fois que la Russie prône de manière conséquente l’abandon de la militarisation de l’espace de l’information ainsi que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à des fins exclusivement pacifiques », a-t-elle ajouté.
Le Royaume-Uni, comme d’ailleurs beaucoup d’autres pays occidentaux, a longtemps accusé Moscou de cybercriminalité et menacé de réagir en représailles.
Dans une interview au Telegraph, B. Wallace a déclaré que le Royaume-Uni allait mener des cyberattaques « offensives » en réponse aux agressions ou campagnes de désinformation menées par les « pays hostiles », parmi lesquels il a cité la Russie.
Il a ajouté qu’environ cinq milliards de livres sterling (plus de 5,8 milliards d’euros) seraient débloqués à la mise en place d’un nouveau centre de guerre numérique qui, d’ici à 2030, emploiera « des milliers d’analystes et de pirates informatiques ». La nouvelle structure se placera ainsi « à l’avant-garde » des pays capables de lancer des cyberattaques offensives, a-t-il estimé.

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