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Domination du ciel au Proche-Orient : Les drones du Hezbollah perturbent l’équation israélienne

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L’armée israélienne a fait preuve d’une grande incapacité à neutraliser le drone « Hassan » qui, lancé par le Hezbollah depuis le Liban, a survolé le nord de la Palestine occupée vendredi, plusieurs minutes durant. Pour dissiper l’inquiétude de l’opinion israélienne, l’armée qui a mobilisé un intercepteur de ses forces aériennes, assure avoir « laissé faire »…

Ni les systèmes antiaériens, ni les avions ni les hélicoptères ni les autres moyens n’ont pu abattre le petit drone envoyé en mission de reconnaissance pas le Hezbollah. Même les radars israéliens n’ont pas pu détecter l’appareil qui a survolé durant de longues minutes les territoires occupés avant de rebrousser chemin, intact. Pour les Israéliens et leurs analystes, l’échec est multiforme.
Dans les médias israéliens, tout en étant conscients de la gravité des faits, les avis sont partagés. La confusion est de mise Beaucoup de sont contentés de rapporter la version officielle de l’armée ni plus ni moins. Certains y ont vu un certain échec, comme Or Hiller, chroniqueur militaire de la chaine de télévision Canal 13 selon qui « c’est un autre revers pour le système du Dôme d’acier au nord, ce qui pose des questions difficiles ».
Plus alarmistes, d’autres à l’image de Hale Biton Rozen, chroniqueur de la chaine israélienne Canal 14, se sont interrogés sur ce qui pourrait advenir si des centaines de drones étaient lancés. H. Nasrallah, SG du Hezbollah, avait clairement signifié mercredi dernier que la résistance fabriquait ses propres drones et n’avait plus besoin de les apporter depuis l’Iran. « Deux heures après avoir activé les sirènes, l’armée israélienne ne sait toujours pas si elle a abattu le drone ou pas. Alors qu’elle dépêché ses avions et ses hélicoptères et utilisé tous les moyens dont elle dispose pour l’intercepter. Qu’adviendra-t-il si des dizaines de drones sont lancées. Ce scénario est préoccupant », a-t-il écrit.
Certains médias ont préféré décrire ce qui s’est passé parmi les colons qui habitent les colonies au nord de la Palestine occupé, frontalière avec le Liban, là où le drone a pu traverser 70 km en 40 minutes, et accomplir sa mission de reconnaissance, sans être inquiété, selon le communiqué de la Résistance islamique publié en fin d’après-midi.
Dans les témoignages recueillis, c’est le retour des souvenirs de guerre. « Il y a eu de la panique au nord à l’issue de la violation du drone… les avions étaient par-dessus nos têtes. Et nous avons senti que nous étions en guerre » rapporte le Yediot Ahronot. De son côté, Maariv assure que « dans le passé, les habitants de la région nord étaient habitués à un train de vie avec les sirènes d’alarme et la chute de projectiles. Mais durant ces 15 dernières années, un certain calme stable et parfois précaire s’est installé. Bien entendu il y a une tension a cause de ce qui s’est passé ce matin et beaucoup se sont souvenus la seconde guerre du Liban » en 2006.

De son côté, le site Intely Time s’est penché sur cet évènement de point de vue de l’autre, c’est-à-dire la résistance, en matière de dissuasion mutuelle. Commentant ce terme qui avait été utilisé quelques jours plus tôt par un correspondant de guerre, il juge « qu’une telle dissuasion n’existe pas entre un Etat et une organisation terroriste ». « Mais après avoir engagé les F-15 et les sirènes d’alarme après l’intrusion du drone, ceci est sans aucun doute une victoire sur le plan de la conscience pour l’autre protagoniste », a-t-il conclu.
C’est sans doute en lien avec cette conscience basée sur la dissuasion que s’est déroulée, en fin d’après-midi, cette démonstration de force réalisée via les deux chasseurs israéliens qui ont violé l’espace aérien libanais, pendant que la résistance islamique publiait sa version des faits après avoir revendiqué le drone.
A noter que cet évènement est intervenu alors que les médias israéliens commentaient toujours du discours de mercredi dernier du secrétaire général du Hezbollah et de ses nouvelles révélations : « nous avons converti nos missiles en missiles de précision avec nos propres moyens, et nous construisons des drones avec nos propres moyens. Nous n’avons plus besoin de les apporter depuis l’Iran. Ce qui veut dire que votre bataille entre les guerres ne sert plus à rien », avait-il dit entre autres.
Sur la chaine 13, Tsefika Yahskali, analyste, expliquait qu’il déduit du discours de H. Nasrallah que « la prochaine guerre serait une guerre de drones à laquelle le Hezbollah s’est bien préparé ».

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