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Les Chinois attirés par la « high-tech » israélienne : Washington sur le qui vive

Des dizaines de fausses entreprises de haute technologie ont vu le jour à travers les territoires occupés par Israël pour servir la dernière campagne de la Chine visant à siphonner le savoir-faire militaire avancé des industries de défense israéliennes, selon un article de DEBKAfile, publié le 29 janvier.

Washington a récemment remis une liste de ces sociétés fictives au service de sécurité intérieure israélien Shin Bet chargé d’empêcher la divulgation des technologies de défense top secrètes d’Israël. Pékin cherche, depuis longtemps, à accéder à ces technologies et sa plus récente tentative est de sceller des partenariats avec des entreprises de haute technologie israéliennes, indique DEBKAfile.
Une fois ce stratagème chinois révélé, toutes les entreprises impliquées dans les affaires militaires ont reçu, ces dernières semaines, des instructions pour informer le département de la sécurité du ministère des Affaires militaires de toute offre d’investissement ou de partenariat venant de l’étranger. Ces offres pourraient ensuite être examinées pour éliminer les associations chinoises, ajoute DEBKAfile.
Le 21 décembre, dix experts israéliens en drones et trois sociétés ont été inculpés dans un complot pour la vente sans licence de drones armés à la Chine. Leur procès s’ouvre le mois prochain. À noter que le groupe Solar Sky a déjà expédié des dizaines de drones à l’armée chinoise.
Washington est intervenu à plusieurs reprises lorsqu’Israël entendait transférer des armes et des technologies vers la Chine. En 2000, Washington a empêché la vente de l’avion d’alerte avancée Phalcon à la Chine. En 2004, Israël s’est engagé à moderniser les drones explosifs Harpy qui avaient été vendus à la Chine en 1994, mais Washington l’en a empêché, en fin de compte. À l’époque, les États-Unis ont déclaré qu’un drone optimisé Harpy représenterait une menace pour Taïwan et pour les forces américaines déployées en Extrême-Orient.
Début 2021, Israël a rejeté une vive protestation américaine contre un contrat signé avec une entreprise chinoise pour la construction d’un nouveau port à Haïfa. Washington a déclaré que la présence chinoise à Haïfa empêcherait les navires de guerre américains d’y accoster.
En juin 2021, Washington s’est fermement opposé à ce que la China Railway Construction Corporation soit impliquée dans la mise en place du premier tramway de Tel-Aviv, affirmant que cela constituerait une « menace directe pour la sécurité des États-Unis ». Plus récemment, en août dernier, William Burns, directeur de la CIA, a évoqué l’implication de la Chine dans des entreprises israéliennes et les relations entre Tel-Aviv et Pékin, lors de ses entretiens avec des responsables israéliens.

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